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« Il est totalement possible de mieux vivre avec l’eczéma atopique, voici ce qui m’a aidé »

CONSEIL
Vik dermatite atopique aux côtés des patients

Par : Vik

Il y a 5 mois

Soyons honnêtes : avoir de l’eczéma atopique, ce n’est pas simple. Cette maladie de peau touche notre quotidien sur tous les plans : notre sommeil, les produits qu’on achète, nos rapports avec les autres et nous-mêmes, pour ne citer que quelques exemples. L’eczéma atopique, c’est comme un compagnon de route qu’on n’a pas choisi. C’est certainement pour cela que l’on utilise souvent le terme “vivre avec l’eczéma”. Car oui, quand on a de l’eczéma atopique, on vit avec à tout moment de sa vie. 

 

J’ai eu ma première plaque à l’âge d’un jour. Au début, j’en avais comme beaucoup d’enfants sur le pli des coudes et des jambes. Puis à l’adolescence, j’ai commencé à en avoir sur le cuir chevelu, les lèvres, les mains. Pendant plus de vingt ans, je ne comprenais rien à mon eczéma atopique que je subissais pleinement. J’enchaînais les rendez-vous chez le dermatologue en ressortant avec toujours les mêmes traitements, en sachant qu’ils allégeraient mes symptômes, mais que mon eczéma atopique allait revenir car je n’en traitais pas les causes.  

A bien noter : chaque peau est différente et il est important de toujours se faire accompagner par un médecin avant d’entreprendre des changements de traitement. J’ai la chance d’avoir une mère et un frère médecin qui suivaient de près mon évolution.  

 

J’ai eu un déclic à 25 ans lorsque je suis partie étudier au Brésil. Je ne pouvais (voulais ?!) pas emmener avec moi tous les tubes de crème dont ma peau avait besoin à l’époque et j’ai, ainsi, décidé de prendre le contrôle de mon eczéma atopique et d’en comprendre les causes pour me soigner. Je me suis dit que pour trouver le bon traitement il fallait que je commence par écouter, étudier et comprendre mon corps. Donc, pendant 1 mois, j’ai tenu un carnet de peau. J’y écrivais tout ce que je mangeais, combien de temps je dormais, comment ma peau réagissait/était et tout ce qui pouvait de près ou de loin avoir une influence sur mon corps. C’est là que j’ai compris d’où venaient les déclencheurs de mes crises : de certains aliments que je mangeais, de ce que je mettais sur ma peau et de comment étaient mes émotions. 

 

À partir de ce moment-là, j’ai mis en place 3 choses qui m’ont aidée. Et c’est comme ça que j’ai réussi à mieux contrôler mon eczéma atopique. 

 

Tout d’abord, je suis passée à une alimentation anti-inflammatoire (pauvre en sucre, gluten, laitage, viande rouge, aliments transformés, alcool et charcuterie). Je mange encore de tout, mais j’ai bien diminué ces aliments dits « inflammatoires » au profit d’aliments non-inflammatoires comme les légumes, les céréales sans gluten, les bons gras (oméga des poissons comme le saumon, avocat, huile, oléagineux etc.). 

 

La deuxième chose qui m’a aidée a été de faire des cataplasmes d’argile verte en cas de crise et de passer à des produits 100 % naturels (j’utilise par exemple de l’huile d’avocat ou d’olive pour me nourrir le corps après la douche). D’ailleurs, je détaille toutes les recettes sur mon blog.   

 

La troisième chose est de faire attention à mon hygiène de vie : j’ai compris que je devais dormir beaucoup, me reposer souvent si je sens que je suis fatiguée et boire 2L d’eau par jour pour garder une peau bien hydratée. Enfin, je suis en train d’effectuer un grand travail avec une psychiatre pour travailler sur l’aspect émotionnel et la confiance en moi. 

 

Finalement, toutes ces petites choses ont eu un impact considérable sur ma gestion des crises : j’arrive à présent à les anticiper et je n’attends plus qu’elles apparaissent. 

 

Je pense que j’aurais aimé qu’on me dise plus tôt que le plus important est avant tout d’écouter sa peau : l’eczéma atopique est un message que le corps envoie pour nous rappeler de prendre soin de nous et il est totalement possible de mieux vivre avec. 

 

Je sais à quel point on peut se sentir seul.e quand on vit avec l’eczéma atopique donc si je peux vous partager la dernière chose qui m’a aidée : le fait d’en parler et de voir que je ne suis pas seule dans ce combat. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle une application comme Vik Dermatite Atopique est aussi utile et précieuse : elle permet d’accompagner le patient dans la propre gestion de la maladie et lui permet de mieux comprendre sa peau. Que ce soit grâce au chatbot, qui permet de tout comprendre sur son eczéma ou encore grâce au calendrier qui permet de mieux suivre son eczéma atopique. 

D’ailleurs, si vous souhaitez télécharger l’application, voici le lien : https://app.adjust.com/l6li0kw 

  

Pour finir, j’aimerais vous donner un chiffre qui m’a marquée : d’après une étude publiée en 2020, on serait plus de 3 millions à avoir de l’eczéma (34% de la population) *, ce qui est vraiment considérable. Alors n’hésitez pas à en parler autour de vous, à vos proches parce qu’on a tendance à le vivre dans notre coin, mais non : encore une fois, l’eczéma doit faire partie de nous, donc on doit en parler. D’ailleurs, j’ai l’impression que plus j’en parle, plus j’accepte qu’il ait un impact sur ma vie, plus je le contrôle. 

 

Donc à toutes les personnes qui liront ces lignes : ne perdez pas espoir en vous. 

 

J’espère que cet article vous aidera. Je vous envoie beaucoup de force et d’amour et n’hésitez pas à venir m’écrire sur Instagram.

A très bientôt et prenez soin de vous, 

Saskia 

 
Pour plus d'informations et de témoignages pour mieux vivre en tant que patient ou proche, télécharge le Vik correspondant à ta maladie :  

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