Arrêter de fumer quand on est malade : astuces et bénéfices
Par : Vik
Il y a 4 mois
Une bouffée de cigarette, c’est plus de 7000 substances chimiques, dont environ 70 agents cancérigènes, absorbées au niveau des poumons et distribuées par le sang à chaque organe du corps.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : un fumeur régulier sur deux meurt prématurément à cause du tabac. Première cause de mortalité évitable, le tabagisme est une cause majeure de maladies et d’aggravation de celles-ci tout au long de la vie.
Un cancer sur trois est dû au tabagisme et 80 à 90 % des cas de cancer du poumon sont liés au tabagisme actif. Mais d’autres cancers sont également causés par le tabac : gorge, bouche, pancréas, reins, vessie, utérus…
Fumer est aussi l’un des principaux facteurs de risque d’infarctus du myocarde. D’autres maladies cardio-vasculaires sont également liées, en partie, à la fumée de tabac : les accidents vasculaires cérébraux, les anévrismes, l’hypertension artérielle.
La BPCO, une maladie respiratoire chronique, est essentiellement due au tabagisme et celui-ci est, à tout stade de la maladie, un facteur aggravant la maladie.
La liste des pathologies aggravée par le tabagisme est longue : ulcères gastro-duodénaux, diabète de type II, hypercholestérolémie, hypertriglycéridémie, eczéma, psoriasis, lupus, infections ORL et dentaires, cataracte, parodontite… Sans compter que fumer multiplie les risques de maladie d’Alzheimer et de démence vasculaire.
L’arrêt du tabac est le seul moyen efficace pour réduire ces risques.
Arrêter de fumer quand on est atteint d’un cancer
Environ 22 % des patients atteints d’un cancer fument à l’annonce de leur diagnostic. La survenue d’un cancer est un moment opportun pour arrêter de fumer, car il déclenche souvent un désir de réduction de certains comportements à risque. Quelle que soit la localisation du cancer et dès le début des traitements, en particulier avant la chirurgie, l’arrêt du tabac permet :
- d’améliorer le pronostic : diminution de la mortalité toutes causes et spécifique au cancer ;
- de réduire les risques périopératoires : infection, retard à la cicatrisation, complications respiratoires ;
- de réduire certaines toxicités liées aux traitements : persistance de mucite, nécrose, complications gastro-intestinales ;
- de réduire les risques de nouveaux cancers primitifs, en particulier du poumon ;
- d’améliorer la qualité de vie physique et psychique des malades.
Les périodes d’hospitalisation représentent d’ailleurs des moments propices pour initier ou soutenir un sevrage.
Les outils pour arrêter
Pour arrêter de fumer, la volonté seule est capitale mais elle ne suffit pas toujours... Il est préférable d’être accompagné et soutenu en période de sevrage. Un fumeur aurait 80 % plus de chance d’arrêter s’il reçoit de l’aide d’un professionnel de santé. Le médecin traitant, le tabacologue, mais aussi l’entourage peuvent aider à arrêter définitivement la cigarette.
Les méthodes pour arrêter de fumer ne manquent pas : substituts nicotiniques, qui atténuent la sensation de manque, patchs qui délivrent de la nicotine de façon continue, gommes à mâcher, pastilles à sucer, inhalateurs, sprays…
Les traitements médicamenteux, recommandés pour soulager les symptômes de sevrage, réduire l’envie de fumer et prévenir les rechutes, sont plus efficaces quand ils sont associés à un accompagnement par un professionnel de santé.
Le médecin traitant est l’acteur clé de cette démarche. Les courriers de liaison entre l’équipe hospitalière et le médecin traitant précisent d’ailleurs le statut tabagique et la proposition de prise en charge de sevrage tabagique.
Les thérapies comportementales et cognitives peuvent également aider à renforcer la motivation, à analyser les circonstances et habitudes liées à la consommation de tabac et à adapter le comportement après l’arrêt.
Des techniques douces, comme l’acupuncture, l’hypnose, la relaxation, la sophrologie, l’auriculothérapie, etc., peuvent également aider à traverser cette étape du sevrage.
Les bénéfices de l’arrêt du tabac
Il existe toujours un bénéfice à l’arrêt du tabac (meilleur pronostic, diminution des risques per et post opératoires, des effets indésirables de la radiothérapie…).
A mesure que le corps élimine les produits toxiques de la fumée du tabac comme le monoxyde de carbone, les risques liés au tabac diminuent.
En plus des bénéfices sanitaires, l’arrêt du tabac permet une meilleure santé physique et émotionnelle, sans compter les économies budgétaires réalisées.
Pour plus d'informations pour mieux vivre en tant que patient, télécharge le Vik correspondant à ta maladie :
Si tu vis avec un cancer :
https://www.landing.wefight.co/vik-cancer
Si tu vis avec une maladie chronique :
https://www.landing.wefight.co/vik-maladie-chronique
Sources
Aider vos patients à s'arrêter de fumer - Tabac
Les bienfaits de l’arrêt du tabac
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